Altruiste : Qui se soucie du bien d’autrui d’une manière désintéressée.
La première fois qu’on m’a qualifiée d’altruiste, je me suis sentie flattée…. mais j’ai également été un peu surprise. Sur le moment, difficile d’identifier pourquoi j’étais étonnée d’être perçue comme quelqu’un d’altruiste. Après tout, j’étais une nana sympa, alors qu’est-ce qu’il y avait de surprenant là dedans ?
En y réfléchissant un peu plus, j’ai réalisé qu’en fait, je ne crois tout simplement pas à l’altruisme. Pourquoi ? Parce que selon moi, les meilleures intentions du monde ne sont jamais complètement désintéressées.
Est-ce que je suis vraiment désintéressée quand je fait quelque chose pour quelqu’un, quelque chose de « bien » ? Non, bien sûr que non !
Je ne fais pas ce que je fais complètement pour les autres, je le fais parce que ça me fait du bien à moi.
Ça me fait du bien, à moi, de voir que je peux contribuer au bonheur de quelqu’un.
Ça me fait plaisir, à moi, de pouvoir me regarder dans le miroir parce que je n’ai pas poignardé quelqu’un dans le dos, quitte à faire quelque chose qui ne me rend que moyennement service.
Ça me fait plaisir, à moi, d’aider mes camarades entrepreneures et aspirantes entrepreneures à créer et développer une vie dans laquelle le perso et le pro cohabitent harmonieusement, parce que je le fais bien et que j’aime me sentir utile.
Ça me fait plaisir d’aider les autres, parce que si tout le monde est plus heureux, le monde est plus agréable à vivre. Et c’est ce que je veux pour moi, vivre dans un monde plus agréable !
Je ne suis pas altruiste, donc, et je suis très à l’aise avec ça. Mon conseil : soyez-le vous aussi !
Identifiez en quoi et par quoi vous êtes intéressée, et vous aurez un plus grand impact sur le monde qui vous entoure.
Vous serez meilleure encore dans ce que vous faites. Vous passerez au niveau supérieur. Vous vous découragerez moins vite.
Parce que vous saurez vraiment pourquoi vous faites ce que vous faites, et il n’y a pas de meilleure motivation au monde !
J’ai lu le début -je n’ai pris le temps de lire la suite pour l’instant- du livre éloge de l’altruisme de Matthieu Ricard. Il y dit justement dedans, si j’ai bien compris son propos, qu’un geste n’a pas besoin d’être, selon lui, totalement désintéressé pour être altruiste. J’espère ne pas raconter de bêtises ici et ne pas déformer son propos.
En tous cas, je me dis, depuis cette lecture, qu’un geste peut-être altruiste et nous faire du bien, que ce n’est pas incompatible. Que l’altruisme n’a pas à être un sacrifice, au contraire même. C’est peut-être plutôt dans l’intension que la différence se porte : est-ce qu’à la base je fais ce geste pour moi et tant mieux s’il fait du bien aux autres (et tant pis sinon) ou est -ce que je le fais pour les autres et en plus il me rend service ?
C’est une question passionnante je trouve, et je te remercie pour le partage de ton point de vue ?
J’ai repris la définition du dictionnaire pour le mot altruiste : elle parle bien d’acte désintéressé !
Mais je suis bien d’accord avec Matthieu Ricard du coup 😉
En ce qui me concerne, je pense sincèrement que la majorité du temps, lorsqu’on fait quelque chose pour les autres même si ça nous porte préjudice et donc qu’à priori ce n’est pas à notre service, ce n’est pas par bonté d’âme : c’est parce que faire autrement n’est pas aligné avec nos valeurs, et qu’on ne pourrait pas se regarder dans le miroir ensuite. Ce n’est donc pas, dans le fond, pour l’autre que l’on fait ce que l’on fait, mais bien pour nous-même ! Et ce même si l’on pense agir de façon tout à fait désintéressée.
Mais dans le fond, ce n’est pas grave. Et c’est même génial, puisqu’on fait du bien autour de soi 😉