Bon sang, que le temps passe vite ! Cela fait maintenant deux ans que je vis en Belgique. Après m’être installée à Bruxelles, je pensais que tout irait très vite : puisque j' »attrape » très facilement les tics de langage et accents de mes interlocuteurs après une exposition prolongée, j’allais très rapidement intégrer les expressions communes et avoir l’accent bruxellois en deux temps trois mouvements.
En réalité, cela ne s’est pas du tout passé de cette façon.
Il m’aura fallu de nombreux mois et plusieurs allers-retours à Paris avant que mes amis français ne me fassent remarquer que j’avais parfois « l’accent belge », il y m’a fallu un temps fou avant de commencer à dire « septante » et « nonante ».
Aujourd’hui, j’ai par moments l’accent bruxellois, il m’arrive de dire « houit » au lieu de « huit », je dis « tu sais me passer le sel » au lieu de « tu peux me passer le sel », et si j’ai toujours le réflexe de dire (et penser) « soixante-dix », lorsque je regarde une vidéo dans laquelle quelqu’un le dit, je pense immédiatement « ils se sont trompés ».
Alors, que s’est-il passé pour que ces automatismes mettent plus d’un an à se mettre en place ?
La première raison possible, c’est que c’était tout simplement mon rythme. Une trentaine d’années à parler français en France avec un accent parisien, ça ne s’efface pas forcément rapidement.
La deuxième, c’est que dans un premier temps, j’ai fréquenté quotidiennement une majorité de français. Ce n’était pas particulièrement une volonté de ma part, mais je ne connaissais presque personne à Bruxelles… et 2 des 3 personnes que je connaissaient étaient françaises. Par ailleurs, je travaillais essentiellement à distance, avec des clients français.
La troisième, c’est que tous les belges n’ont pas d’accent prononcé ! Je crois qu’il n’y a rien à ajouter ici 😉
Transposons maintenant ces 3 raisons au développement personnel. Quel que soit votre objectif, que celui-ci soit personnel ou professionnel, je vous invite à retenir ces 3 points :
1. Faire confiance au processus
Il est possible que vous mettiez du temps à atteindre l’objectif que vous vous fixez, ou que vous ayez le sentiment d’avoir des difficultés à l’atteindre. Ce n’est pas grave et cela ne veut pas dire que vous ne l’atteindrez jamais. Cela peut vouloir dire un tas de choses : que toutes les conditions ne sont pas réunies maintenant, que vous vous êtes fixé un délai trop court, que finalement à cela que votre chemin doit ressembler…
Mais cela ne veut pas dire que vous devez abandonner. Quelque soit votre objectif, mettre en place un changement, construire quelque chose, c’est un processus qui ne peut se faire qu’à votre rythme.
2. Prendre conscience de l’impact de l’environnement
On a tendance à absorber ce que notre environnement nous transmet. Si vous souhaitez transformer votre vie, mieux vaut vous entourer de personnes qui vivent ce que vous voulez vivre ou qui travaillent dans ce sens !
Bien entendu, cela ne veut pas dire que sous prétexte que vous désirez une vie plus zen, plus agréable, il faut laisser sur le bord de la route les personnes qui rencontrent des difficultés. Il s’agit de plutôt de modifier l’équilibre, en faisant en sorte que la balance penche vers le positif : s’entourer de suffisamment de positif pour absorber plus de bon que de mauvais, et pouvoir « contaminer » de bonnes ondes les autres à notre tour à la façon d’un cercle vertueux !
3. Se séparer de ses croyances
Ce n’est pas parce que l’on croit à quelque chose dur comme fer que c’est la vérité. Remettez-vous en question et remettez vos croyances en question.
Si vous avez des croyances, et à plus forte raison si elles sont limitantes (par exemple : « je ne sais pas courir », « cette personne ne m’aime pas »), déconstruisez-les en trouvant des exemples qui prouvent l’inverse. Si vous avez en tête des exemples concrets qui renforcent vos croyances, déconstruisez-les également en vous demandant s’il ne s’agit pas d’une interprétation de votre part, et s’il n’y a pas d’autres explications possibles (par exemple : « j’ai le sentiment que je ne sais pas courir parce que je n’ai pas la tenue adéquate, et que je manque d’entrainement », « cette personne est souvent occupée lorsque je la croise, ce qui peut expliquer qu’elle ne me dise pas toujours bonjour »).
De même, tâchez de supprimer les généralités de votre langage (y compris vos pensées !). Qu’il s’agisse de parler d’un groupe entier de personnes (« les dentistes sont comme ça/font ça ») ou du caractère systématique d’une expérience/action (« il fait toujours ça »), vous vous rendrez compte, en cherchant bien, que des exemples contraires existent.
Vos croyances peuvent vous empêcher de voir de nombreuses possibilités, et de saisir des opportunités. Ne les laissez pas vous emprisonner !
Votre témoignage m’intéresse !
Quelle est votre expérience concernant ces 3 points ? Où en êtes-vous par rapport à vos objectifs ? Comment votre environnement vous aide-t-il ou vous bloque-t-il ? De quelles croyances limitantes vous êtes-vous débarrassé ?
Partagez votre expérience dans les commentaires 🙂
Photo : Joanne Tatham
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