Ce n’est pas parce que je viens de terminer le lancement du Cercle :: S’élancer.
Ce n’est pas non plus parce que j’ai accumulé beaucoup de fatigue depuis le début de l’année.
Et pourtant… ça pourrait le justifier.
C’est plutôt que je me sens arriver à un point de saturation.
Il y a trop de bruit. Tout le temps. Partout.
Même pour moi qui vis au fin fond de la campagne… le bruit reste là, partout, dès que je passe la tête par la fenêtre de l’internet – ma fenêtre sur le monde.
Et c’est trop. Beaucoup trop.
Inutile. Pas à mon service.
En tant qu’entrepreneure, il semblerait logique de monter le volume, d’élever la voix, de faire de grands mouvements pour sortir du lot. Faire plus de bruit que le bruit pour être entendue.
Après tout, il faut prendre sa place. Faire son trou. S’imposer.
Je comprends ce jeu.
Oui, et…
Dans le même temps, je ne peux m’empêcher de le questionner, comme je le fais avec à peu près tout.
Ajouter du bruit sur le bruit, ça ajoute de la confusion à la confusion.
Ça ne procure de bien être à personne.
Ça assome.
Alors, je m’entraîne au silence.
Moi qui aime tant écouter de la musique, je passe au moins une demi heure en silence après déjeuner. À lire, à me reposer, parfois à m’endormir.
Ce silence ajoute à mon bien-être et vient rééquilibrer mes énergies.
Ce silence me nourrit.
Et je ralentis.
Du moins, je m’y entraîne.
Je me tais.
Du moins, j’y tends de plus en plus.
Et je me pose une nouvelle question dans mon activité :
« Comment pourrais-je faire moins de bruit ? »
Parce qu’en réalité, la puissance ne fait pas nécessairement de bruit.
Elle est suffisamment solide, stable et sereine pour ne pas en avoir besoin.
Alors je m’entraîne au silence…
Car le silence favorise la profondeur, et c’est ce qui m’importe le plus aujourd’hui.
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