J’étais encore salariée. C’était avant les arrêts maladie, quand tout allait bien au boulot.
Chaque semaine, je prenais une pause déjeuner étendue pour me rendre à mon rendez-vous psy à l’hôpital Bichat.
« Il a l’air de s’en foutre. J’essaie, mais ça ne change rien. Il ne m’aime pas. »
J’ai soupiré, levé les yeux vers la fenêtre : au loin, rien d’autre que du béton.
« Mais ce n’est pas vraiment vous, qu’il n’aime pas, non ? Puisque vous ne lui montrez pas tout ? »
J’ai souri. Elle avait raison.
Depuis le début de cette relation, je faisais barrage. Je me refusais à lui montrer qui j’étais vraiment, la souffrance qui m’habitait à cette période de ma vie, mes luttes intérieures. Et je me plaignais de ne pas avoir son amour, ou au minimum, une profonde affection. Ça n’avait aucun sens !
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J’aurais pu faire quelque chose de cette information et lui montrer un peu plus de moi. Ou décider de mettre un terme à cette relation. N’importe quoi. Quelque chose. Mais je n’en ai rien fait.
Être moi n’était pas un problème. Je bloguais depuis de nombreuses années, et on pouvait difficilement être plus transparente. Je savais qu’il connaissait beaucoup de moi, qu’il avait lu mon blog – après tout, c’était plus ou moins de cette façon que nous nous étions rencontrés – mais ses connaissances n’étaient pas actualisées.
Il n’avait pas accès à cette facette que je tâchais de réserver à mon blog privé – mon côté sombre, celui que je tentais difficilement de quitter – et je n’avais pas envie de l’aider à le faire.
Je n’étais pas prête à lui dévoiler cette partie de moi. Une partie de moi que je n’acceptais qu’à moitié, dans certaines circonstances seulement. La psy, les groupes de paroles, mon blog privé… ça, je pouvais faire. Mais lui montrer à lui aurait signifié être vraiment vulnérable.
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J’ai longtemps pensé être transparente, pour réaliser que la majorité du temps, j’avançais masquée. Rien de très original, nous le faisons tout-e-s !
Je suis de celles qui pensent qu’il n’y a aucune raison de réparer quelque chose qui n’est pas cassé. Et pour beaucoup, avancer masquée est une solution tout à fait acceptable. Appréciée, même.
Ce n’était pas mon cas. Je rêvais d’être libre d’être moi, de ne pas renier et camoufler toutes les facette de ma personnalité.
Il m’a fallu du temps, et un travail de développement personnel, pour finalement y parvenir.
À l’époque, je n’étais pas prête. Aujourd’hui, je n’avance masquée que lorsque c’est véritablement à mon service. Et fort heureusement, ça reste extrêmement rare.
Je suis réconciliée avec moi même. J’accepte et j’aime toutes les facettes de ma personnalité. J’ose prendre ma place telle que je suis.
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