La plupart des personnes que j’accompagne se heurtent dès le départ à la difficulté de la fixation d’objectif. Lors de notre premier entretien, celui-ci est souvent flou. Mais après leur avoir expliqué la notion d’objectif « SMART » (Spécifique – Mesurable – Atteignable – Réaliste – Temporellement défini), il devient parfois beaucoup trop précis !
Or, un cadre trop précis peut être à double tranchant, et nous empêcher de réussir… Laissez-moi vous donner un exemple personnel.
Lorsque j’ai commencé à pratiquer la méditation, je n’avais pas d’objectif particulier. J’étais simplement heureuse d’être enfin parvenue à m’y mettre après avoir passé des années à m’y intéresser de loin.
Après quelques semaines de pratique quotidienne, j’ai été un peu plus exigeante avec moi-même : si la durée d’une séance de méditation m’importait peu, je voulais désormais en faire une habitude matinale. Mais attention, pas n’importe comment !
Je voulais faire ma séance de méditation dans le salon, musique douce dans les oreilles, dans la demi-heure suivant mon lever, après être allée aux toilettes, m’être rafraichi le visage, et avoir bu un grand verre d’eau.
Et je n’ai jamais, absolument jamais réussi à atteindre cet objectif.
J’avais déjà un rituel matinal qui s’était établi naturellement au fil des années : aller aux toilettes, mettre en marche la bouilloire, me rafraichir le visage, et déguster mon thé en jetant un oeil rapide à mes emails confortablement installée dans le canapé.
Ce rituel était si fermement installé, qu’une fois levée, tout se déroulait de façon quasi automatique, ne laissant pas beaucoup de place à un autre rituel.
Un matin, quelque chose m’a frappée : ce n’est pas parce que je voulais faire ma séance de méditation dans un cadre très précis que c’était ce qui me convenait le mieux. Était-il vraiment nécessaire de m’installer dans le salon ? Devais-je réellement pratiquer en écoutant de la musique ? Non. En réalité, je pouvais tout à fait pratiquer dans n’importe quelle circonstance, du moment que je me sentais à l’aise.
J’ai donc décidé de me mettre à méditer dès le réveil, avant même de quitter mon lit. Assise si je ne suis pas suffisamment réveillée, ou allongée si je ne risque pas de me rendormir. Sans musique. Et cela a fonctionné ! Ces séances sont relativement courtes, mais se sont avérées à quelques reprises plus longues que ce que j’avais imaginé. Et bien entendu, cela ne m’empêche pas de méditer plus longuement ultérieurement dans la journée.
Lorsque vous vous fixez un objectif donc, n’hésitez pas à le réévaluer en le simplifiant en cours de route. Demandez-vous si vous ne vous êtes pas mis en position de ne pas l’atteindre en le rendant trop précis. Ici aussi, la simplicité a du bon ! 😉
Votre témoignage m’intéresse !
Et vous, vous êtes-vous déjà trouvé dans une situation similaire ?
Avez-vous un objectif que vous peinez à atteindre actuellement ? Si oui, serait-il possible qu’il soit trop précis pour laisser de la place à votre réussite ?
N’hésitez pas à partager vos réflexions et votre expérience dans les commentaires !
Photo : Joanne Tatham (Instagram)
Oh que je me retrouve bien ici ! Conditionner mes objectifs à un cadre bien précis (salon, musique…) m’a longtemps servi de prétexte à ne rien faire du tout ! Par exemple : je n’ai pas d’enceintes pour difuser de la musique relaxante, quand j’en aurais, je vais m’y mettre ! Ou par exemple, quand j’aurais un bureau, je pourrais me poser tranquillement pour le consacrer à un blog. J’ai bien sûr toujours le plus grand mal à en trouver un qui me convient vraiment 🙂
C’est tellement classique Christophe, et en même temps, tellement dommage ! Une fois que l’on en a pris conscience, on s’ouvre à des tas de possibilités ! Qui sait, peut-être que tu peux encore mieux te consacrer à ton blog depuis un café… ou depuis le fond de ton lit ! 😉