Je m’en souviens comme si c’était hier. Ce soir là, j’ai failli ne pas entrer. J’ai failli rester sur le trottoir, comme ça, à fixer le bâtiment. Mais quelque chose de plus fort que moi me poussait à l’intérieur.
Il fallait que j’entre. Alors je l’ai fait.
Je ne me souviens pas de ce que j’ai ressenti ni de ce qui a traversé mon esprit lorsque j’ai monté les marches. Je me souviens seulement d’un sourire en ma direction, d’un bonjour bienveillant, et de ma voix qui s’est étranglée en répondant, juste avant de m’effondrer en larmes.
Être là signifiait capituler. Admettre que j’avais besoin d’aide, de soutien. Accepter mon besoin de me rapprocher de personnes qui pourraient me comprendre.
Pour moi, c’était énorme.
Ce soir là, je me suis sentie accueillie, à ma place. Je me suis sentie comprise, écoutée. J’ai trouvé précisément ce que j’attendais sans le savoir, ce dont j’avais besoin.
Malgré tout, j’ai trouvé le moyen de me persuader que ce n’était pas nécessaire. Que je pouvais faire sans. Que je m’étais affolée pour rien.
Et il aura fallu que je touche le fond, mon fond, pour y revenir, un an plus tard… cette fois pour plus longtemps.
J’y repense, parfois. Et je suis pleine de gratitude, toujours.
Mine de rien, les groupes de parole, qu’il s’agisse des groupes anonymes en 12 étapes ou de ceux en univers hospitalier, m’ont sauvé la vie.
J’y ai grandi. J’y ai guéri. J’y ai retrouvé l’espoir. Je m’y suis reconstruite.
La régularité me permettait de rester sur les rails. De (re)donner un fil conducteur à ma vie. De renaître progressivement.
Pour la première fois de ma vie, je disposais de lieux où je pouvais exprimer ce que je vivais & ressentais autant de fois que je le désirais, sans être jugée ni recevoir de conseils non sollicités. Je venais, je déposais ce qui était trop lourd pour moi, j’écoutais les autres partager leur expérience, j’étais invitée à mener une réflexion personnelle, et j’en ressortais plus forte.
J’étais tellement enthousiaste que j’en vantais les mérites à mon copain de l’époque « Ça devrait exister pour les personnes qui n’ont pas de problème ! »
Je l’ignorais, mais ça existait. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai pu les découvrir, en rejoindre, en créer.
L’appellation varie. « Mastermind » lorsque que le business est au coeur, « Cercle » lorsque l’on est au centre.
Parfois, pas d’étiquette, mais l’idée est la même : partager, échanger, croître et évoluer entre personnes sur le même chemin. Un lieu d’inspiration, de soutien et de réconfort. Un espace privilégié.
Et l’on a pas besoin d’avoir un problème pour en bénéficier.
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Les portes des inscriptions au Cercle sont ouvertes.
Le Cercle est ton port d’attache. Le temps d’une saison, je t’accompagne avec douceur et bienveillance en toi pour mieux créer ce que tu désires autour de toi, à ton rythme.
Voici mon invitation : http://joannetatham.fr/lecercle
PS : Il te reste encore quelques jours pour bénéficier de l’accès offert à « 21 rituels pour se recentrer » avec ton inscription au Cercle.
Bonjour Joanne, merci à toi pour ton article qui touche beaucoup par ta franchise et ta sincérité. J’avais moi aussi cette tendance à jouer la « warrior » et à considérer que demander de l’aide, c’est « perdre ». Heureusement, j’apprends à vivre autrement et j’ai compris que les groupes de paroles (qu’ils soient physiques ou virtuels) sont une vraie bénédiction.
Une très bonne continuation à toi et merci encore,
Sophia
Merci Sophia ! Oui, les groupes de paroles sont une bénédiction !