Les sept premières années de ta vie sont cruciales. Ce que tu vis, ce que tu vois, ce que tu entends au cours de cette période laisse une trace toute particulière dans ton cerveau en construction et a un impact immense sur la personne que tu deviens à l’âge adulte.

La première fois que j’ai entendu ça, j’ai pouffé en haussant les sourcils, le regard blasé. Abandonnée par mon père suite à la séparation de mes parents avant l’âge de deux ans, vi*lée par un cousin avant l’âge de cinq ans… Ça doit être sympa ce que mon cerveau a tiré comme conclusions de ces expériences !

Lorsque j’ai commencé à consulter un psy à l’âge de 16 ans après une TS avortée, je savais qui était responsable de tous mes maux : pendant pas loin de dix ans, j’ai mis mon père sur le banc des accusés, avant de réaliser que mon cousin y avait sans doute gagné sa place lui aussi.

À chaque fois que quelque chose ne fonctionnait pas comme je le voulais, que je ne parvenais pas à manifester ce que je désirais, je revenais à eux, à ce qu’ils m’avaient fait. Je devais forcément ne pas me sentir « assez » pour mériter le succès auquel j’aspirais, puisque mon propre père m’avait abandonnée ! Je devais sans le moindre doute ne pas me sentir en sécurité à l’idée d’être visible, puisque mon cousin avait porté atteinte à mon intégrité physique et menacée de m0rt !

À 43 ans, après des années à travailler sur moi-même, puis à accompagner des femmes de différents horizons, je souris en lisant mes mots. Certes, je ne peux pas nier que ces évènements marquants ont eu un impact très important sur ma vie. Mais mon expérience professionnelle m’a appris quelque chose qui semble en surprendre plus d’un.e en début de cheminement de développement personnel :

Tu n’as pas besoin d’avoir connu de trauma avec un grand T pour avoir été profondément blessée dans ton enfance et en être encore impactée à l’âge adulte.

Je l’ai écrit en toutes lettres, et je choisis d’en faire l’objet de cette newsletter pour que tu l’imprimes. Parce que la majorité de mes clientes n’ont pas nécessairement connu de « gros trauma » dans leur enfance, et pourtant, c’est bien souvent là que se situe le nœud de la majorité de leurs problématiques d’adulte.

Je n’échappe pas à la règle. Est-ce que l’abandon et le vi*l ont eu un impact sur ma capacité à manifester mes désirs ? Oui. Mais ce ne sont pas les seuls responsables des difficultés que j’ai pu rencontrer.

Nous connaissons tou.tes ces « petites blessures », comme un million de petites coupures qui façonnent notre personnalité, notre chemin, nos actions, notre carte du monde… Nous naissons avec un certain nombre de caractéristiques, puis nous changeons. Très tôt. Suffisamment tôt pour oublier, une fois adultes, qui nous sommes vraiment, ce que nous voulons vraiment, notre potentiel.

Je reviendrai très prochainement pour développer, mais d’ici là, j’aimerais savoir :
– En as-tu conscience ?
– D’après toi, quelles petites blessures t’ont transformée ?
– Parviens-tu à accéder à qui tu es vraiment ?

(Texte initialement envoyé à ma liste email)