La source de tous les maux de l’humanité est la déconnexion.

Récemment, je t’évoquais le fait que nous sommes déconnecté.es de nous mêmes, généralement dès notre plus tendre enfance.

Mais ce n’est pas la seule forme de déconnexion dont nous souffrons : nous sommes également déconnecté.es des autres.

Quand on y réfléchit bien, ça explique tant de choses : il faut vraiment voir les autres comme… « autres », séparés de nous, différents, pour décider que certains méritent de servir les autres tout en vivant dans des conditions abjectes ! (Ah le capitalisme…) Et faut-il parler du racisme, de la misogynie, grossophobie, LGBTQIA+phobie, ou encore du validisme ?! (Je n’oublie pas les génocides, les guerres…)

C’est bien simple : on ne peut pas traiter autrui de la sorte et dormir sereinement si l’on considère que nous sommes tou.tes lié.es, que nous faisons partie d’un grand et beau tout. Non, la seule possibilité lorsque l’on considère son prochain comme soi-même (à supposer que l’on soit suffisamment connecté à soi-même pour s’aimer un minimum) est la recherche d’harmonie.

Mais cette déconnexion des autres n’impacte pas que les grandes dynamiques de ce monde : elle se manifeste aussi au quotidien de façon très subtile (parfois moins).

Dans la carte du monde qui a été cultivée pour moi, les autres étaient perçus comme une menace, ou, au mieux, on ne pouvait tout simplement pas compter sur eux. C’est ainsi que le monde m’a été présenté : il y avait les autres d’un côté, et moi de l’autre.

Nous sommes nombreux.ses à partager le même ressenti.

Nous nous comparons aux autres avec un objectif : être mieux, faire mieux !
Nous voyons de la concurrence partout, de la vie sentimentale au business.
Nous interprétons les propos, les regards, les attitudes… en imaginant le pire.

Nous n’acceptons pas forcément la différence comme une richesse, mais comme une séparation de plus…

Je mentirais si je disais que je savais précisément ce qui a occasionné le déclic qui m’a permis de comprendre que tout cela était faux. En réalité, je pense que j’avais simplement le cœur un peu plus ouvert que les adultes de mon entourage. Et j’ai toujours eu beaucoup d’espoir. Alors, j’ai toujours voulu y croire… avant même de le voir.

Ce qui m’a confirmé cette intuition ? Partager dans des groupes de parole après avoir touché le fond. J’y ai été témoin de l’écoute, la sincérité, la vulnérabilité, la bienveillance que je savais au fond de moi exister quelque part… Bien que tou.tes différent.es, et nous nous sentions tou.tes uni.es. C’est d’ailleurs là que m’est venue l’inspiration de créer Le Cercle en 2017 !

Avant cette expérience, je sais que quelques personnes sur cette planète étaient « bonnes » (mes ami.es). Depuis, j’ai réalisé qu’elles étaient plus nombreux.ses que je ne l’imaginais.

Aujourd’hui, je ne perçois plus le monde comme hostile (ce qui ne m’empêche pas d’être consciente de la réalité à laquelle nous avons parfois à faire face – le discernement reste clé !). Mieux, je m’appuie sur cette force.

Inutile de changer sa façon de vivre est d’intégrer une communauté pour se sentir lié.e à son prochain (mon introversion en est bien heureuse !). Mais simplement voir l’autre avec compassion et ouverture, dans un désir de connexion, fait beaucoup.

Pour certain.es d’entre nous (j’avoue, j’en fais partie), c’est un véritable « work in progress » selon la carte du monde dont on a hérité et les expériences de vie que l’on a pu connaître.

Mais le cadeau que l’on reçoit en retour, celui d’un monde plus doux, dans lequel on se sent soutenu.e, compri.se, entendu.e, en vaut la peine.

Mes questions pour toi aujourd’hui sont les suivantes :
– à quel niveau observes-tu une déconnexion aux autres dans ta vie ?
– comment pourrais-tu amorcer une déconnexion, concrètement ?

Sens-toi libre de me partager tes réponses !